lundi 14 juin 2010

ISBN


« Danses à Charleroi », Editions du Basson, collection Tandem (16×24, 64p, 102 photos N/B, 12€) est disponible à la Librairie Molière,  chez Huwart (M-s-M), chez Anne ou sur commande par courriel : editionsdubasson@scarlet.be (texte et photo : Anne)

samedi 10 avril 2010

27 MAI


Cela se passera au cinéma Le Parc à Charleroi...
Accueil par les citoyens dansants, le réalisateur Yves Mora, le producteur Michel de Wouters et la chorégraphe Flavia ...
Projection de "Quand Charleroi danse", film diffusé sur ARTE dans l'émission Quai des Belges
PRESENTATION DU LIVRE "DANSES A CHARLEROI"
QUAND ? le 27 mai 2010 à 20h30
PAF : 2,5€ (texte et photo : Anne)

vendredi 12 février 2010

ALLIAGE



Reflets du spectacle DANSES DU QUOTIDIEN créé dans le cadre de la biennale 2009


DANSES A CHARLEROI
est le fruit d’une rencontre
entre bloggers dansants et éditeur photographe.
Une alchimie belge tendre et passionnée
comme un alliage de mots qui relatent
le travail en amont et des photos
croquées la veille ou le jour du spectacle.
Témoignage d’une aventure créative
qui fait découvrir une certaine beauté de Charleroi.
Une invitation à la complicité de s’y plonger sans plus attendre
(texte et photo : Anne)

mercredi 23 décembre 2009

PROLONGEMENT




Que reste-t-il de la demi-centaine de jours de travail ?
La mémoire se fait déjà fragile
Il y a plusieurs quarts d'heures déjà
Je parcourais la ville au côtés d'un citoyen dansant
Dansant d'avant
Virevoltant maintenant
Le temps a déjà tourbillonné
Les flocons de neige se sont agglutinés en congère sur le Marsupulami
Cela urge
La musique de la composition a débuté par un do dièse
J'ai vu Modiano sur l'étagère de droite, au milieu
Un peu semblable à une minuscule parcelle de mon quotidien
Une sorte de prolongement
Une période d'allaitement
Juste avant le printemps
L'envie irrésistible de laisser quelques traces
En lui, son grain de folie, son côté humble et ce que je ne connaîs pas m'ont parlé
Les photos sont éparses
Certainement, en noir et blanc, elles siégeront
L'association avec le texte lui appartient
Tacitement
J'ai revu l'une ou l'autre vidéo des filages
L'autre m'a semblé un peu loin
J'ai regardé du coin de l'oeil
J'ai admiré la contorsion due à la pile de 6 boîtes de marrons entre ses mains
Un quidam pourra-t-il sentir et comprendre
A la lecture et à la vue
Les effets des moindres gestes
Ils seront palpables
Ils traduiront cette énergie qui nous a habités
Tu sentiras le mouvement et la présence de chacun
Je souhaite encore nous voir tous danser sur papier !
(texte et photo : Anne)

lundi 7 décembre 2009

DERNIERE REPETITION


J’ai vu une femme renaître, s’éclater dans le groupe par la danse,
J’ai vu un homme malade déclamer son texte malgré tout,
J’ai vu danser un pied souffrant au martyr, J’ai vu une énergie folle, débordante, foisonnante,
J’ai vu une dame aux cheveux d'argent danser hors du temps,
J’ai vu une quinquagénaire se déhancher de plaisir,
J’ai vu une main voler loin vers le ciel, et une autre dessiner sur l’air,
J’ai vu une penseuse perdue au milieu des gradins,
J'ai vu une partenaire assumer l'absence de ses compagnons,
J’ai vu des enfants harassés refaire une dernière fois l’exercice,
J’ai vu l’ordre renaître du chaos, la chorégraphie se dessiner,
J’ai vu l’imminence d’une fin que l’on voudrait lointaine,
J’ai vu un calme immense, une détermination inébranlable,
Et j’ai senti dans l’air des milliers de mercis, de bravos et de joies.

(texte : Olivier, photo : Anne)

VIE


Flavia Ribeiro Wanderley : Par mon travail, j’essaie de traduire des mouvements très concrets, palpables et ... quotidiens dans la danse. Une forme de curiosité sociologique en quelque sorte. Qu’est-ce qui se passe quand on est confronté directement aux gens, quelle que soit leur provenance ou leur tranche d’âge? De cette confrontation naît l'inattendu qui me motive très fort. Plus que de la danse contemporaine, je fais une danse ... d’actualité! Je vois cela comme une sorte de journal, de chronique contemporaine. Un moyen d’être en contact avec ce qui se joue dans le monde sans avoir besoin d’un journal ou d’Internet comme intermédiaire…
Benoît Anciaux : Envie d’aller jusqu’au bout. Projet où on danse, où on bouge son corps. Pour moi, en tant que comédien, un niveau d’apprentissage. C’est important d’avoir des nouvelles expériences dans le domaine de la scène. Envie de danser ma vie, de danser Charleroi. Envie de défendre un projet de Charleroi. L’ambiance entre les participants. C’est un projet où des liens se sont tissés, encore une autre raison. Et pour Mary aussi !!! Pour les gens qui sont là, pour le spectacle, pour l’ouverture de la biennale, pour l’envie d’être sur une scène ... Parce que c’est une création collective et à chaque étape on a découvert de nouvelles choses. Le spectacle s’est construit avec de nouvelles choses, c’est comme si on construisait un décor étape par étape, avec de nouvelles magies ... à part le cauchemar. A un moment, j’ai voulu partir à cause de gens qui m’énervaient. On a mis Charleroi au sol et on danse une journée ... Je trouve ce concept génial. D’ailleurs, quand j’en parle autour du moi, les gens disent «Ah, c’est chouette!» C’est chouette que chacun ait pu exprimer sa relation quotidienne à la ville.
Myriam Bogaarts : C’était une activité qui a réveillé en moi de faire de l’activité physique. J’étais devenue très raide. J’ai bien l’intention de continuer. Ça m’a fait du bien moralement : j’ai oublié mon âge, j’étais avec des jeunes. S’il y avait un autre projet, j’aurais envie de le reprendre malgré que c’était parfois difficile. Quand on a une motivation, on se surpasse, on oublie ses bobos. Toutes l’équipe était formidable : on ne se connaissait pas, des milieux, des âges différents et pas de supériorité, de gros cous ... Tout le monde était à égalité et ça c’était très chouette. Dans le projet, tout le monde a vraiment essayé d’aller jusqu’au bout malgré les difficultés. J’ai moi-même en tant que citoyen envie de dire félicitation à tous mes amis !
Irène Bughin : La danse du quotidien, c’est un super projet qui m’a offert plein de chouettes rencontres. Plusieurs sont devenus des amis que j’espère garder longtemps. J’y ai aussi retrouvé avec plaisir quelques anciennes connaissances. En plus, Flavia et Shila - et tous les autres - m’ont appris à accepter ma marche différente, à surmonter en grande partie mes problèmes de mobilité, en acceptant mes limites. Beaucoup d’efforts, mais la récompense est là. Rien que du bonheur. Merci à tous et à bientôt !
Bénédicte Dehasse : C'est avant tout, pour moi, une belle expérience de vie. Au contact de chacun, j'ai pu affiner mon regard à la "différence". Tous ces moments plein de nos maladresses, de nos découragements et de nos progrès. De nos défis, nos doutes et nos distractions. Nos éclats de rire, nos étonnements...ont fait que nous avons dansé ce que nous sommes! Le spectacle est à notre image: vivant et unique. Il sera impossible de nous imiter!
Marie Dhont : Une belle expérience humaine et une aventure avec moi-même. Une découverte de mes capacités, de mes limites. Première fois que je vais au bout d’un projet malgré les nombreuses difficultés que j’ai rencontrées sur ma route professionnelle, familiale, personnelle ...
Valérie Dubuisson : Laissez-vous aller, laissez-vous porter, ressentez, profitez du spectacle ... simplement.
David Dudas : Ce que j’ai aimé, c’est quand on fait le cauchemar. Je n’aimais pas vraiment le jumping. J’ai bien aimé ici. Parfois, ce n’était pas bien parce que quand on ratait c’était un petit peu mal. J’aime être ici à cause que la copine de ma maman et son fils il est là et que j’ai trouvé des amis.
Raymond Drygalski : En prenant mon pinceau, il se met à danser sur le papier: comme nous, avec Flavia. Elle nous met sur plateau et on se met à danser pour raconter notre histoire ... Quelle magie !
Pascal Isbiai : Ça m’a apporté une confiance en moi. Me faire connaître de mon entourage. Me valoriser. Ils m’ont dit que c’était bien : y en a qui l’ont vu. Découvrir mes capacités. Par le passé, j’avais fait des fêtes d’unités avec les scouts, j’avais pris l’habitude de faire des spectacles. Valoriser mon travail d’artisan. Connaître des gens de différents horizons.
Yannaëlle Loo : J’ai bien aimé. Ce n’est pas difficile pour moi. J’aime bien que quelqu’un m’aide. Pour danser, j’ai envie de commencer la danse. Même pas peur. Je suis capable. J’aime le parcours vite et lent. Je suis contente que des gens viennent voir le spectacle.
Jules Loubris : C’était bien parce qu’on a appris à danser. On s’est fait des amis aussi.
Simon Loubris : J’ai aimé ! Que c’est beau la vie ! Le spectacle, c’est comme la ville «Pays de Charleroi» et puis on danse.
Christian Massart : La première chose que je voulais dire, c’est que dans cette expérience tout le chemin était aussi important que la fin, que le spectacle, l’arrivée. Un journaliste m’avait dit «50 répétitions pour un seul spectacle!» La deuxième chose que je trouve importante, c’est que le spectacle rend les gens beaux. Surtout quand on voit le spectacle complet, il y a une beauté. Je trouve ça très chouette. Ce sont les gestes du quotidien qui deviennent beaux car ils sont dansés, parce qu’ils sont mis en scène. Par contre, j’ai trouvé qu’on était un peu excentré par rapport au reste de la programmation de Charleroi/Danses. C’est un peu dommage.
Léa Nabet : Bon spectacle ! J’aimais tout. Je préférais le labyrinthe.
Nathalie Nabet, la maman de Léa : J’ai découvert un groupe super, ouvert, calme, serein, gentil ... Je n’ai pas l’habitude des gens gentils. Le groupe est un foyer d’échange, de gentillesse et d’ouverture. C’était intéressant de voir la construction d’un projet créatif de l’extérieur. « Quand je serai grande, je voudrai être comme Flavia ! » Léa a grandi. Les différences d’âge et de milieu ne se sont jamais ressenties.
Laylâ Nihoul : J’aimais bien venir ici parce que j’ai appris des choses sur moi et tout ça. J’ai aimé quand on faisait la scène du cauchemar et l’école. Et je n’ai pas aimé le jumping parce qu’à la fin c’était trop dur quand on devait faire les gestes et tout ça.
Bombina Roberti : Je suis venue ici, comment on dit en Français, que, même quand j’ai des problèmes de santé, j’arrive quand même à faire quelque chose. J’ai eu beaucoup de soucis. Maintenant je suis arrivée : je ne suis pas complètement handicapée. Je sais faire quelque chose.
Olivier Roisin : Je connaissais la danse, mais, sans ce spectacle, je n’éprouverais pas cette joie de danser ma vie à chaque instant. Je retiendrai aussi l’esprit fantastique de ce groupe hétéroclite. La nostalgie me guette déjà. En attendant, j’ai juste envie de remercier tous ceux qui ont rendu cela possible, et de leur adresser un énorme bravo aussi. Ça donne bien quand même!
Dylan Ruidant : J’ai voulu essayer. Maman m’a fait venir. J’ai bien aimé le jumping parce que c’est plus pour les jeunes. Le reste, c’est un truc bizarre. J’ai jamais rien compris.
Noemì Ruiz del Olmo: Noemì : (tout sourire) : Ça a bouleversé ma vie. C’était génial. Je ne sais pas comment dire. Il faut le vivre.
Alessandro Spoto : J’ai bien aimé quand on faisait la bagarre. Ce que je n’ai pas aimé, c’est le parcours dansé. J’aimais le jumping. On faisait de la danse, c’était chouette.
Nicole Theys : C’est un projet génial. C’est très bien qu’ils ont pu mettre en scène des non professionnels. J’espère que ça plaira au public et qu’ils auraient encore envie de le voir. Ce n’est pas quelque chose de banal pour des amateurs de faire quelque chose de si grande envergure. On aurait envie que ça continue encore un peu plus longtemps. C’est formidable que dans l’équipe on s’entende très bien. J’espère qu’on se verra encore de temps en temps.
Florence Trifaux : J’ai tout aimé moi ! Ce que j’ai aimé, c’est la diversité qu’il y avait dans le groupe et que, finalement, trente personnes très différentes arrivent à produire quelque chose de cohérent, de beau, de vrai. C’est plus l’expérience humaine et la philosophie de Flavia : tenir compte de nos corps ici, maintenant. De ne pas vouloir nous formater.
Jean-Marie Vaneukem : La danse contemporaine est une surprise pour moi. S’exprimer non plus sur quelque chose d’établi. Les danses standards : il y a des codes mais ici non! C’est de s’exprimer en dehors des codes.
Pauline Dujardin : (animations enfants) : J’ai trouvé ça superbe d’assister à tout ce qui est ressorti de la rencontre des différentes personnes : beaucoup d’écoute et quelque chose de très humain.
Anne Colmant : J'ai appris la force de la présence à soi et aux autres, peu importe la vitesse du mouvement et l'espace parcouru.

(photo : Anne)

dimanche 6 décembre 2009

LIBRE


J'ai tenté de mettre un soupçon de sens dans ma danse . Un peu éteinte ces deux derniers jours…j’aurais voulu pouvoir m’envoler. Je me suis rappelée raisonnablement au tapis. Étirée à trois reprises et rattachée au sol élastique. L'espace du nouveau lieu de travail offre de la hauteur, libre, aux gestes...Impression de pouvoir mieux se déplier, se déployer. Je sais, peut-être, dorénavant pourquoi j’aime tant calligraphier avec plumes et calames les plus fins…je m’évertue à travailler le détail et en tire un immense plaisir…le trait s’envole alors !
(texte et photo : Anne)