dimanche 24 mai 2009

LA DANSE DU QUOTIDIEN



La danse du quotidien, ce n’est pas danser son quotidien, c’est se rendre compte qu’on danse au quotidien, sans même s’en apercevoir. C’est sortir de la danse pour y mieux rentrer. C’est décomposer le mouvement anodin, lui rendre sa rapidité ou sa lenteur, accentuer un détail ou un mouvement, lui redonner sa spécificité, son interprétation.

La danse du quotidien, c’est dire que tous nous sommes artistes : n’est-ce pas ça qu’être humain ? La marche seule n’est pas une danse, mais si l’on y rajoute une intention, une empreinte d’émotion, l’art est là, il ne faut pas chercher plus loin.

La danse du quotidien, c’est de l’expression spontanée, sans réelle technique. C’est le mouvement sans réflexion, la joie simple des corps en mouvement, la fête du geste, l’étude des torsions.

La danse du quotidien, c’est le ré-enchantement d’un monde qu’on avait pris l’habitude de regarder sans voir. C’est s’émerveiller de la multitude disparate que forme une ville, sans même se soucier d'autres points communs : seul le lieu rassemble, il est l’intérêt du travail.

La danse du quotidien, c’est l’histoire de rencontres à tout point surprenantes : celle de son corps, celle de l’autre, celle de soi, celle du groupe, celle de la ville, celle de la scène enfin. Aucunement anodines, elles présagent une amitié retrouvée : Charleroi a taille humaine !

La danse du quotidien, c’est apprendre à donner et à recevoir, à échanger en somme. C’est plein d’amitiés. C’est une petite histoire qui n’est partie de rien et qui arrivera on ne sait où ... C’est dire que les moyens ne sont pas toujours justifiés par une fin."
(texte : Olivier, photo : Anne)

1 commentaire:

  1. Olivier,
    merci pour avoir posé des mots sur notre vécu.tu as mis le doigt sur notre découverte qui va et nous emportent bien plus loin que notre première vision ! La richesse de cette rencontre portée par le proget nous grandira tous, nous ne pourons plus regarder,écouter,imaginer de la même manière.Quelle redécouverte des autres, de sois !

    RépondreSupprimer